En temps de paix, sans regret//
Dès lors, l'esprit c'est par l'ivresse qu'il se laisse porter//
J'accède au temple secret presque inexploré//
J'avoue, je n'y vais pas aussi souvent que je devrais//

Là où les questions ((sont des réponses))//
Et où les réponses ont également des raisons//
Car la vérité foudroie comme un éclair qui frappe à terre//
Mais la censure à l'antenne c'est clair, qu'elle ne me fera pas taire//

J'oublie l'ancienne mise en scène, j'souris quand même//
Pour se libérer de chacun des jours qui s'enchaînent//
Le temps a passé de manière exponentielle//
Dès que je commençais à voir à travers l'averse torrentielle//

Une lueur à l'horizon dans le désert scintille//
Une bouffée d'air j'inspire mais je préfère rien dire//
Le simple fait d'écrire ceci me fait penser plus loin//
Et j'ai l'impression d'avoir compris que je ne comprends plus rien//

Il faut qu'un accident surgisse pour que la vie s'endurcisse//
On m'comprend pas mes propos seront "traduits" en justice//
Mais aucune loi ne légifère le côté droit de l'hémisphère//
Juste le froid des hivers dans la moêlle épinière//

Faut tous qu'on s'lamante dans une course contre la montre?//
Est-ce la frousse qu'on s'raconte qui nous pousse constamment?//
Tout inclus c'est compris, les incompris sont exclus//
L'intuition les conduit en plein milieu du monde perdu//

Ça commence bien, l'important : mettre un pas devant//
J'y va quand même, comme si y'avait pas de lendemain//
J'peux pas m'en plaindre, ça va me rendre dingue//
Dites-moi pourquoi avancer si tu laisse pas d'empreinte?//

Le temps demeure une loi qu'on ne peut pas enfreindre//
La seule chose qui existe pour vrai, c'est "en ce moment-même"//

J'continue ma route à travers l'inconnu//
Coute que coute sans aucun doute, maintenant rien ne va plus//
La lueur a disparu le ciel tout à coup s'est assombri//
C'est là que je bondis, car on dit que la nuit tous les chats sont gris//

Voir en noir et blanc un feeling obsédant de déjà vu//
Or j'ai trempé ma plume hors des sentiers battus//
Les prophéties qu'anticipent les pros, les scientifiques//
Sont les mots écrits dans cette poésie sans limite//

Dernier vers à vie, se rappeler de garder comme mission://
Persévère, l'avenir peut t'aveugler de sa prémonition//
Cesser d'être assis, se relever, regarder l'horizon//
Cherche et examine, se rebeller de par ses opinions//

Y'a rien de gagné, c'est un profit éphémère//
Tout c'qui persiste c'est ma folie téméraire//
Cogiter c'est sérieux j'ai pas copié, c'est clair//
Parce que chacune de mes rimes, n'est pas piquée des vers!//

Avec le rap j'ai décidé d'agrémenter ma vie//
C'est pour m'éviter d'aller en thérapie//
Fou, débile, comme en asile//
Mais des fois j'découvre le fil, comme en avril//

Y m'ont dit que là, j'ai besoin d'un "bon psychologue"//
Donc, j'y va pas, y'ont compris que j'don't give a fuck//
J'fais des raps où j'proteste, j'frappe où l'bas blesse//
C'est une promesse ; à chaque jour mon parcours progresse//

C'est à leur risques le rap est thérapeutique//
C'est pour ça que il y en a de moins en moins des "rappers sicks"//
La fine pointe de ma plume est chirurgicale//
Alors que les médecins possèdent tous une écriture minable//

Sans prier le seigneur, j'me suis repenti de mes erreurs//
C'est pas avec des antidépresseurs que moi je me sentirai meilleur//
TDAH peut-être, j'ai serré la hache de guerre//
Pis pour rien au monde j'voudrais céder ma place, première//